C’est quoi le mur cyclopéen ?

La découverte du mur cyclopéen a suscité plusieurs questions tant sur son origine que sur sa technique de construction. Les scientifiques dans leurs quêtes ont compris que ce bloc de pierre peut constituer une révolution dans le monde de l’architecture. En effet, il a traversé bien des civilisations. Voici tout ce qu’il faut savoir du mur cyclopéen ?

Mur cyclopéen : définition et origine

Le mur cyclopéen, encore appelé appareil cyclopéen fait partie des plus importantes découvertes scientifiques. Ce bloc a été utilisé par plusieurs civilisations comme moyen de construction parce qu’il apparaît dans plusieurs pays.

Définition

Le mur cyclopéen est un moyen de construction primitif en pierre équarrie disposée de façon à ériger un mur. Il sert aussi à construire des murs de défense au cours d’une bataille. Les découvertes montrent que les pierres ont été agencées par les anciens pour la construction des routes, des barrages ou des ponts de passage. Le mur cyclopéen est défini aussi comme une structure érigée avec la méthode de la maçonnerie polygonale. En effet, c’est une technique qui consiste à disposer irrégulièrement de grosses pierres sans utiliser un mortier.

Origine

L’expression mur cyclopéen est dédiée aux anciennes civilisations, au regard du mode de construction qui est très révolu. Les murs cyclopéens ont été découverts pour la première fois à Mycènes en Grèce. Ils ont été érigés entre 1 500 et 1 100 av. J.-C. selon les scientifiques. Cependant, un grand mystère tourne autour de l’origine de ces blocs cyclopeens. Dans la Grèce antique, leurs constructions ont été attribuées aux Pélasges qui y vivaient avant les Mycènes.

Les élites à cette époque ont lancé des rumeurs selon lesquelles les Pélasges ont été aidés par des borgnes géants appelés des cyclopes. Ceux-ci auraient déplacé ces gros rochers pour faciliter la construction : d’où l’attribution du nom mur cyclopéen. Certains vestiges construits avec ces types de blocs de pierre ont été découverts en Amérique du Sud. Les archéologues estiment qu’ils datent de l’époque Pré-inca.

Le mur cyclopéen et la civilisation mycénienne

De nombreuses civilisations ont fait usage de ces blocs de pierre pour mettre en place certaines structures de guerre ou de transport. Celle reconnue comme la première à en faire usage est la civilisation mycénienne.

La civilisation mycénienne

À en croire la mythologie grecque, la ville de Mycènes a été fondée par Persée après la mort du roi Acrisios. La légende stipule que les constructeurs de Tirynthe ont contribué à la construction des murailles pour protéger la cité mycénienne. Ce sont des êtres dotés d’une force illimitée. Cette civilisation a existé vers la fin de l’âge de bronze. Lors du 2e millenaire av. J.-C., la ville de Mycènes a été une plaque tournante de la Grèce antique.

Elle est selon les archéologues, la plus grande cité de l’antiquité. Elle a connu son apogée entre 1 400 et 1 200 av. J.-C. Cette imposante cité commence à présenter des signes de destructions entre le XVIIIe et le XIXe siècle av. J.-C. Certains estiment que c’est à cause des phénomènes naturels comme les tremblements de terre. Pour d’autres, ce sont les conflits et l’invasion des étrangers qui sont à l’origine de ces phénomènes. Mycènes est devenue ainsi une ville facile à prendre. Elle a vu ses fortifications détruites après s’être écroulée en 468 ans av. J.-C.

le mur cyclopéen : pour quel usage ?

La civilisation mycénienne est considérée comme la première utiliser des blocs cyclopeens. En effet, les Mycéniens s’en sont servis pour :

  • la construction des fortifications de Tirynthe ;
  • construire des bunkers et forteresses afin de parvenir à vaincre les ennemies puis
  • ériger le pont de Kazarma et le sanctuaire d’Asclépios.

L’imposante tombe de tholos située dans la ville de Mycène appelée le Trésor d’Atrée a été construite par exemple, grâce à ces pierres. Par ailleurs, la civilisation mycénienne utilise le mur cyclopéen pour des besoins locaux et agricoles. Après les fouilles et études des sites, Mycènes a été inscrite en 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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